En 1963 j’avais 16 ans et je passais des vacances en famille à Saint-Coulomb. Pour aller à la plage du Guesclin, il y avait 2 routes. La première s’arrêtait au début de la plage côté ouest. La deuxième descendait la colline et permettait l’accès au fort. A l’époque, il appartenait à Léo Ferré qui y passait de longues périodes, parfois avec ses amis. C’est dans le grand salon face à la mer qu’il travaillait à la recherche de son inspiration. Il y vivait la plupart du temps avec Madeleine son épouse, Annie sa belle fille et Pépée, une jeune guenon qu’il considérait comme une personne à part entière. Elle tenait une grande place dans la vie de l’artiste.

Les nombreuses escapades de l’animal sur la plage l’ont contraint de construire une cage, «non c’est une volière» corrigeait-il. Néanmoins cet édifice était disgracieux et encombrant. Lorsque la famille Porcher devint propriétaire, il fut décidé de démonter la cage. Ne sachant que faire des débris, il fut décidé de les entasser et de couler une dalle de ciment créant ainsi une magnifique terrasse (la terrasse Champagne) dominant la plage. Après la disparition tragique de Pépée en 1968, Léo Ferré lui consacra une de ses plus belles chansons : «Pépée»

Jean-François Chevais. (membre de l’association depuis sa création, et bénévole très actif, ancien journaliste à France Télévision, Jean François nous a quitté en juillet 2018)